Le Pérou à vélo: Pérou on passe la frontière?

PUYO (Equateur)-JAEN (Pérou): 12/06/15 au 24/06/15

Frontière: premier essai

Nous pénétrons peu à peu dans la forêt amazonienne. Au fur et à mesure des kilomètres et des averses qui rythment les journées, les bruits deviennent de plus en plus intenses. A la tombée de la nuit, nous voyons quantité d’insectes que nous ne connaissons pas, les bruits se font plus percutants sous la tente, attention à bien fermer les sacoches! D’ailleurs, les sacoches étaient bien trop remplies de chocolat, Alexine en a tellement mangé qu’elle a fait une crise de foie (enfin ça c’est Bastien qui le dit, mais c’est sûrement un microbe qu’elle a chopé on ne sait où…). Ca lui aura quand même fait faire des siestes sur le carrelage de restaurants, pas très drôle cette semaine!

Nous voulions essayer de passer la frontière par l’Amazonie en bateau (Rio Santiago, environ 300km), et après avoir demandé à tous les habitants à quel endroit c’était possible, nous n’obtenons aucune information précise. Obligés d’aller jusqu’où se finit la route pour laisser place à d’immenses marécages. Nous arrivons donc à Soldado Mongé où il n’y a qu’une malheureuse pirogue prête à partir, direction le Pérou… Le conducteur nous demande une somme hors de prix pour nous faire embarquer, et ce qui nous fait hésiter c’est surtout que nous n’avons aucune chance de faire tamponner nos passeports et aucun moyen de trouver un seul Nuevo Sol (monnaie péruvienne) en environ 500km! Pour notre première frontière, nous ne voulons pas prendre de risques, même si l’homme nous dit que nous ne serons pas controlés…

La fameuse pirogue...

La fameuse pirogue…

C’est à contrecoeur que nous faisons demi-tour pour passer au Pérou par une route plus sûre, nous ne ferons donc pas de bateau en Amazonie, mais en même temps, étant donné le climat très humide (pluie toutes les heures), et la taille des serpents et des mygales sur la route, ça ne nous dérange pas tant que ça de ne pas entrer plus en forêt…

A défaut d’un moyen de transport maritime, nous en prendrons un terrestre: le bus! Et oui, nous détestons faire demi-tour, et comme nous sommes très décus de ne pas être déja au Pérou, nous décidons de faire quelques kilomètres en bus pour nous rapprocher de la frontière, direction Loja, 350km en 10 heures, c’est plus rapide que le vélo mais ça ne ressemble pas encore aux routes d’Europe!

PELIGRO: DERUMBES

Une nuit et 4 bus plus tard, nous voici à Vilcabamba, ville où nous commencerons à suivre la route des Incas. Nous passerons les 4 prochains jours sur une superbe route, mais sous la pluie et dans la boue. Cette route sur environ 200km ne déssert que quelques villages, ne pas espérer en sortir en moins d’une journée de bus. Il pleut tellement qu’il y a des éboulements partout, tous les véhicules sont arrêtés pendant des heures en attendant que la route soit praticable, c’est impressionnant! Imaginez l’état du vélo dans toute cette boue…

Eboulements

Eboulements

Nous nous arrêtons un soir dans un petit village, à Bellavista, où on nous prête gentiment les clés de la salle des fêtes pour dormir, c’est royal et ça permet de faire sécher nos affaires!

Frontière: deuxième essai

Dimanche 21 Juin, pendant que d’autres fêtent la musique et l’arrivée de l’été, et bien nous nous fêtons notre arrivée au Pérou (sous le soleil et en musique aussi, faut pas pousser!). Après avoir passé la première étape militaire à 10 km de la frontière, nous arrivons à un pont qui sépare les 2 pays, la Balsa. Côté Equateur, nos passeports sont tamponnés pour la sortie, et côté Pérou, après la douane et la police, on nous offre 90 jours, nos bagages ne sont même pas ouverts.

Frontière

Frontière

Après avoir changé nos Dollars en Nuevo Sol ( 1 Nuevo Sol= 0,35€), nous nous offrons un restaurant comme tous les midis, et nous apercevons que malgré le changement de pays, l’almuerzo (déjeuner) est toujours le même soit, soupe, riz-poulet, jus de fruits. Il est cependant 2 fois moins cher. C’est bon mais nous commençons à chercher les légumes!

Côté Pérou, la route est belle, ça monte mais beaucoup moins raide que nos derniers kilomètres en Equateur, il n’y a plus de pluie (pour l’instant) et plus d’éboulements. Ce qui est rassurant, c’est que la langue est la même, nous ne sommes pas dépaysés, mais ici ni bus ni pick-up, tout le monde roule en Tuck-Tuck à 3 roues! Dans les villages et villes, il y a énormément de monde, beaucoup de bruit, les gens roulent n’importe comment mais tout le monde se respecte. Après ces quelques jours pluvieux, nous en profitons pour nous reposer dans un hôtel à Jaen, capitale du café, qui est étalé sur tous les trottoirs et tout le monde en profite pour s’essuyer les pieds dessus… C’est celui-là que vous avez dans vos tasses tous les matins!

Nous avons prévu de repartir par la route de Chachapoyas, qui a l’air superbe mais avec toujours du dénivelé, où nous voulons visiter Kuelap, forteresse Inca, apparemment 2ème lieu le plus visité après le Machu-Pichu…

Coucher de soleil

Coucher de soleil

P.S: Désolés pour le manque de carte pour nous suivre, nous ne savons pas bien faire, si quelqu’un peut nous aider, Fabien CONTI ou Jean-Michel CHENEREAU, peut-être…

Merci à tous pour vos messages, commentaires, ça nous fait vraiment très plaisir d’avoir de vos nouvelles aussi!

6 réflexions sur “Le Pérou à vélo: Pérou on passe la frontière?

  1. Moi je ne prends que du café d’Afrique. Là bas au moins les conditions d’hygiène sont draconiennes. Bravo pour vos aventures, c’est un autre niveau que la piste du lac !

    J’aime

  2. Très bon le titre de l’article ! 🙂 C’est toujours sympa de vous lire… ça permet l’évasion ! Sinon, niveau « retour produit », les chaussures Gore-Tex Shim’ valent elles leur prix ? Le système électrique fonctionne-t-il toujours ?
    Ici rien de neuf, Mansu casse des rayons (3ème, du coup je vais tout re-rayonner), Toin’toin me fait 2 procès, mon avocat est une brêle, mais il fait beau et j’ai la fritte à vélo ! 🙂

    J’aime

    • Les chaussures sont super bien et encore étanches! On arrive toujours à recharger notre GPS… euh non on en a pas! Mais ça marche très bien, c’est top! Le seul problème, c’est les plaquettes qu’on change régulièrement avec le temps humide…
      Pour Mansui, gardes moyeux et jantes et mets des rayons DT comp. Sinon tu ne t’es pas ennuyé vu le site Grade9… Et alors cet endurigide ça donne quoi?

      J’aime

      • « Pas ennuyé »… venant d’un mec en vacances depuis des semaines, elle est bonne :D. Et puis tout est dans les détails -_-. Sinon, oui, pour la roue, je mets plus que du DT. L’endurigide c’est vraiment sympa, je regrette pas. On verra ce qu’il donnera en course (MBenduro la semain pro). Sinon j’ai aussi pris un Suprême FR en super solde pour changer du Plunder… Oui, j’ai craqué. Pour les plaquettes, vous en trouvez facilement là bas ? Sinon on peut prévoir une expé’ colis 20 paires si nécessaire ! 🙂

        J’aime

  3. Pingback: Bilan Equateur | Tand'un Rêve

Laisser un commentaire