Les USA à vélo: Peanut Butter VS Sirop d’Erable!

 

Denver (Colorado, USA)- Prince George ( British-Columbia, Canada): 08/05/16 au 22/06/16

Nous voilà enfin! Voici déjà 1 mois et demi que nous n’avons rien écrit, mais on ne vous oublie pas, seulement, le sprint géant pour aller passer la frontière Canadienne et le froid ne nous ont pas aidé à avoir de l’inspiration… Bon, ce coup-là, on s’y met!

Pour la 3ème fois (sans doute la dernière), nous repartons de Denver. Les longues journées de vélo s’enchainent par la force des choses, la frontière est encore loin, et aucun endroit pour se mettre à l’abri du froid et de la neige qui tombe régulièrement. Nous sommes d’ailleurs obligés de stocker de la nourriture pour plusieurs jours, car les plaines sont longues, très longues…

Encore des Parcs Nationaux

Nous attendons avec impatience l’entrée des Parcs Nationaux du Grand Teton et du Yellowstone. Un après-midi, alors qu’un orage menace et que nous pédalons, une automobiliste baisse la fenêtre et nous demande si on veut monter, super dans ces moments d’avoir une assistance derrière nous! Alexine s’assoit devant, et comme on aurait pu se douter, nous ne nous retrouverons pas sur la bonne route, 60km plus au Sud que ce que l’on avait prévu! Pas grave, de toute façon on est là pour visiter!

IMG_0800[1]

Un des nombreux geysers du Yellowstone

Le Yellowstone National Park, c’est: des geysers, des animaux sauvages et des chinois. Nous sommes émerveillés par cette nature si généreuse, entre sources d’eau chaude, geysers, mares de boue bouillonnante, le tout entouré de bisons sauvages, loups et autres élans, et de forêts encore préservées de toute action humaine. Lors d’un bivouac, un loup passe tranquillement à moins de 50 mètres de la tente. Le lendemain, nous ferons la rencontre du bison le moins futé du parc…

Alors que l’on pédale, une dizaine de voitures garées en file indienne observe un troupeau de bisons. Surpris de notre arrivée, ils partent tous en panique au milieu des champs, sauf un qui, évidemment, vient se perdre entre nous, la route, et les voitures qui lui font barrage. On bloque les freins à 3 mètres de lui, aucune issue, demi-tour impossible, on le regarde les yeux dans les yeux, on sent bien qu’on dérange, en moins de 5 secondes on remonte sur le vélo, passons à 1 mètre de sa tête, alors qu’il bombe le dos… Nous n’en menions pas large, quand on a pour seule protection un casque et un cuissard!

IMG_0805[1]

Bison sauvage, c’est… gros!

Vin rouge, douche et couteau Suisse

Il est temps pour nous de continuer, les derniers 1 000km avant la frontière nous attendent. Ils seront riches en belles rencontres, dont Edith, rencontrée au supermarché, entre asperges et pommes de terre, que nous dégusterons le soir-même, accompagnés d’un bon vin et d’une douche chaude. Edith est Suisse, mais en a quasiment perdu son Français pendant ces 40 années passées à sillonner les USA avec son mari Ed. Encore un très beau moment, qui rempli notre voyage de toutes ces choses inoubliables.

IMG_0883[1]

Edith et Ed

Enfin une frontière!

2 jours d’avance, on ne s’était pas trop loupé sur le timing! Les frontières terrestres sont bien plus sympas que par avion, quoique celle-là n’a rien de très fun comparée à celles d’Amérique du Sud! Juste un gros Américain (euh non Canadien!), lunettes de soleil, gilet par balles, il nous questionne 5 minutes et nous laisse passer. Si ce n’est qu’un nouveau tampon sur notre passeport, nous ne voyons aucune différence.

Great Divide Moutain Bike Route

Délimitée par la Continental Divide (ligne de partage des eaux entre Atlantique et Pacifique), Michael McCoy a mis près de 3 ans (entre 1996 et 1998) à tracer cet itinéraire cyclable, avec l’aide de nombreux rangers des Parcs Nationaux Américains et Canadiens, mais surtout de l’association Adventure Cycling. En gros, c’est 5000km de Banff (Canada) à Antilope Wells (frontière USA/Mexique), 80% de piste de 4X4, 10% de single track, 10% de route pavée. Les plus courageux s’y affrontent lors d’une course, qui dure en moyenne 1 mois, mais le record est de 15 jours!

IMG_0204[1]

Réparation de fortune au fil de fer

Et Tand’un Rêve sur la Great Divide, ça donne quoi?

La partie Américaine, nous ne l’aurons que trop peu vue, trop tôt dans la saison et plusieurs fois bloqués dans des cols enneigés. Nous avons abandonné pour faire entièrement la partie Canadienne, où nous avons enfin retrouvé le calme, les chemins et la montagne. Nous, on a adoré mais Théolou a fait des siennes: le corps de roue libre explosé à 200km de la première ville, il nous aura fallu ruser pour rallier Banff et son centre touristique. Heureusement, pour nous remonter le moral, Jérémy et Tania, rencontrés au Yellowstone et vivant à quelques kilomètres de Banff, nous y ont retrouvé et fait la surprise de venir avec un tandem, et une fondue au fromage! Nous sommes encore une fois époustouflés par leur générosité et celle de beaucoup de personnes croisées.

IMG_0184[1]

Jérémy et Tania

Black Bear, petit ours noir!

Après ces 2 semaines de pleine nature, pas d’autres choix que de reprendre l’itinéraire touristique qu’est la Icefield Road, cette route très alpine entourée de glaciers et hauts sommets nous aurait sûrement bien plus émerveillé sous le soleil…

Pour l’instant, le Canada et la région Bristish-Columbia, c’est très sauvage. Les ours, on en a tous entendu parler, ça fait 3 mois qu’on accroche la nourriture dans les arbres la nuit, mais maintenant on comprend mieux pourquoi. On en voit régulièrement, quasiment tous les jours. On surprendra même un Ours Noir un soir à 20 mètres de notre tente, nous étions aussi surpris que lui! Pas de panique, les moustiques nous donnent bien plus de fil à retordre, et les camions qui nous frôlent tous les jours sont bien plus dangereux que les Ours!

Déjà pas mal de kilomètres en peu de temps, nous espérons faire un break de vélo et trouver un bateau d’ici quelques jours direction l’Alaska…

8 réflexions sur “Les USA à vélo: Peanut Butter VS Sirop d’Erable!

  1. oui , ça fait un moment qu’on avait pas eu de vos news qui sont toujours aussi palpitantes je vois !
    la tente dans la neige ; pas trop dur ?
    Quand vous dites Alaska , tout de suite je pense à la banquise et ça me glace !
    Bravo ! On est envieux des rencontres mais pas de la neige !
    Nous , on a campé en Corse et dans l’Hérault mais on est un peu chochotte : Quand il pleut , on va à l’hôtel ou on rentre !Sinon par beau temps , c’est super .
    Ce sont vos photos et récits qui nous ont donné envie de camper ! Merci de nous faire partager vos aventures.
    A la maison , on fait camping tous les jours ! vaisselle dehors , poussière en abondance, marteau piqueur , disqueuse , murs abattu ;bref que des bruits reposants! On a tout fait faire sauf le ménage!!!
    Encore un peu de patience et on aura un intérieur tout neuf et beau !
    Vous avez la neige nous , on a l’eau : il faut beaucoup d’imagination pour se croire en été cette année !
    Bises a vous deux

    Aimé par 1 personne

  2. Comme d’habitude, c’est un vrai bon plaisir de vous lire, de voyager un peu comme assis sur le porte bagage. Whaou, des Ours!! J’en rêve, et j’en tremble aussi!!! Quelle belle rencontre cela doit être! Pour ma part je vais aller travailler en Vanoise en juillet/aout comme accompagnateur stagiaire. C’est partis mon kiki!! Peut être même que je rencontrerai une jolie touriste… Who knows???? Have a good trip accros Canada, and keep going with this good mood! Bye and kisses to both of you. CHRIS

    Aimé par 1 personne

  3. Wahoo, quel beau récit!! C’est une chance fabuleuse de vous donner à vivre des moments aussi intenses avec des rencontres pleine d’authenticité. J’imagine à quel point cotoyer des animaux sauvages de si près doit être extra! A Thônes, le soleil pointe son nez depuis hier après 2 mois quasi automnals. J’aprécie ma nouvelle vie où je me sens en phase avec ce que je suis. Aujourd’hui, c’est un grand jour ; Mathis qui a bientôt 15 ans passe le brevet !! Bisous amusés et à bientôt de news les amigos

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire